Faut-il investir en 2020 sur la Côte Ouest française ?

Offrant un cadre de vie attractif, l’ouest de la France suscite de plus en plus l’intérêt des investisseurs. Présentation des différents enjeux à prendre en compte avant d’investir, avec trois grandes métropoles : Bordeaux, Nantes et Rennes.

Bordeaux : une rentabilité en baisse

Des prix en forte hausse

Les prix du marché immobilier à Bordeaux ont connu une augmentation particulièrement fulgurante ces dernières années. En seulement dix ans, le prix au mètre carré est passé de 2 700 euros à 4 800 euros, soit une augmentation de 2 100 euros. Cette hausse des prix semble cependant ralentir sa croissance : entre 0% et 2% d’augmentation sont à prévoir d’ici septembre 2020.

Faut-il investir en 2020 sur la Côte Ouest française ?

Mais cela ne suffit pour l’instant pas à redonner du pouvoir d’achat aux habitants : considérant le salaire net médian et le prix au mètre carré, seuls 52% des bordelais peuvent investir dans un bien immobilier de 36 m² (contre 71% à Toulouse et 70% à Nantes). Face à une croissance démographique en plein boom, le marché immobilier bordelais exclue l’accès à la propriété à près de la moitié de la population. « Je crois que l’on a atteint un seuil d’acceptabilité, on ne pourra pas continuer à être attractif si les prix continuent de grimper », regrette le maire de la ville. La diminution de la demande face à de tels prix tend donc, sinon à les faire diminuer, à les stabiliser. Investir à Bordeaux s’avère ainsi moins rentable qu’ailleurs, pour le moment.

Une flambée des loyers

En 2019, les loyers ont connu une augmentation record dans l’agglomération bordelaise : ils ont été en hausse de près de 10% ! Suivent Nantes, avec une augmentation de 6,62% et Angers, avec 5,35%. Paris est bien loin derrière, puisque ses loyers n’ont augmenté en 2019 que de 3,61%. Depuis la création de la LGV il y a quelques années, la préfecture de la Gironde n’est plus qu’à 2h30 de Paris en train. La ville attire donc de plus en plus de parisiens, qui délaissent la capitale à la recherche d’une meilleure qualité de vie.

Nantes : des prix qui décollent

Une ville de plus en plus attractive

Avec un environnement économique très développé, un réseau de transports de qualité et un patrimoine historico-culturel très dense, Nantes est prisée par les primo-accédants en quête d’un bien immobilier et propose des dispositifs de soutien à l’accession comme la “1ère clé Nantes Métropole” . Et pour cause, la Cité des Ducs dispose d’un potentiel prometteur : ville au pôle universitaire important, elle attire de nombreux étudiants, stagiaires et jeunes actifs. Le marché locatif y connaît donc une forte demande. Par ailleur, la métropole nantaise met tout en œuvre pour se renouveler, comme en témoigne les projets urbains qui suivent une démarche éco-responsable, à l’image de la Cité des Congrès de Nantes, intégré au faramineux projet Euronantes.

Faut-il investir en 2020 sur la Côte Ouest française ? #2

A l’instar de Bordeaux, Nantes a vu arriver sur son marché immobilier de nombreux parisiens ces dernières années. L’agglomération n’est en effet plus qu’à 2 heures de la capitale en TGV, tout en demeurant relativement proche de l’océan (Baie de la Baule, côte sauvages, îles).

Une hausse constante des prix et un rendement locatif en légère baisse

En un an seulement, les prix de l’immobilier ont augmenté de 8,6%. Le mètre carré est désormais à 3 150 euros en moyenne. Selon la Chambre de Notaires de Loire-Atlantique, la commune est ainsi devenue 5ème ville la plus chère de France (région parisienne hors classement), à la suite de Lille, Nice, Lyon et Bordeaux. Dans les quartiers prisés (les Hauts-Pavés-Saint-Félix, le centre-ville et Saint-Donatien-Malakoff) comme dans ceux qui étaient encore accessibles il y a quelques temps, les prix des logements anciens augmentent. Quant aux logements neufs, une hausse des tarifs de 15% a été enregistrée en 2019, pour atteindre une moyenne à 6 500 euros/m². Par endroit, les prix peuvent même atteindre 10 000€/m²… Du jamais vu jusqu’alors !

Malheureusement, la hausse des loyers ne suit pas cette tendance. Les investissements locatifs connaissent donc un rendement décroissant, en particulier dans l’hyper-centre.

Rennes : un rendement de 4.2%

Une ville au rendement locatif intéressant

A Rennes, les prix semblent s’être envolés pour le meilleur. Pour investir dans un appartement, il faudra compter en moyenne 3 046 euros le mètre carré1. A la location, le mètre carré rapportera ensuite 11,3 euros par mois. Le rendement locatif est donc intéressant : près de 4,2% brut.

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D’autant que les potentiels locataires ne viennent pas à manquer : avec ses nombreuses écoles et université, Rennes attire beaucoup d’étudiants, en quête d’appartements meublés ou de maisons à louer en colocation.

Un marché immobilier prometteur

Comme certaines de ses voisines, Rennes est reliée à Paris par la LGV, cette fois-ci en seulement 1h30 ! Depuis, le quartier de la gare est en plein développement. Les biens immobiliers y sont devenus très prisés par les investisseurs. Même phénomène du côté du mail François Mitterrand, où les appartements sont très recherchés.

Investir dans l’une des grandes agglomérations de l’ouest de la France pourrait donc s’avérer payant. Reste encore à bien prendre en compte certaines données avant de se lancer.

Source : Meilleuragents.com